Accueillis par Nicolas Kermarrec, adjoint au maire chargé du patrimoine, ils ont découvert un espace méconnu dans lequel repose plus de 5000 corps de soldats allemands, enterrés là, à l’issue des combats pour la libération, au cours de la seconde guerre mondiale. A travers le sort de quelques individus, l’un enrôlé très jeune, l’autre malgré-nous, le dernier dont la famille n’a pu passer le rideau de fer pour se recueillir, c’est toutes les tragédies du XXe siècle qui ont été évoquées, éclairage utile en cette année de troisième.
Ensuite, Guy Caraes, ingénieur devenu historien il y a une vingtaine d’année, les a accueillis pour leur raconter l’histoire du réseau « Alliance ». Les résistants de ce réseau avaient pour but de collecter des informations sur le mur de l’Atlantique afin de les transmettre aux alliés britanniques. Identifiés par la Gestapo, plus de 400 de ces membres furent arrêtés puis déportés. Parmi ceux-ci, à Lesneven, Georges Roudaut sera, comme les autres membres du réseau, abattu d’une balle dans la nuque dans la nuit du 1er au 2 septembre au camp du Struthof. Pour conclure cette belle après-midi, les élèves ont planté des drapeaux au pied de chaque stèle, préparant ainsi le Jour de Deuil national allemand, le Volkstrauertag, journée consacrée à la paix et la réconciliation. Ces événements appartiennent au passé, et nous comptons sur nos élèves pour que, à la lumière de ces événements tragiques, ils diffusent un message de paix.